Les mauvaises herbes « en vert et contre tout »

Ortie

Les plantes sauvages vont-elles nous sauver ?

Depuis la fin de l’ère paléolithique, il y a à peine plus de 10 000 ans, et l’invention de la culture, nous avons perdu le lien avec la nature mais sur l’échelle de son existence «l’homme a passé 99,5% de son temps à vivre de la nature et 0,5% de la culture ».

Tout est donc encore possible pour nous les urbains, et en particulier la redécouverte de végétaux sauvages comestibles.

Ces plantes sont aussi prometteuses d’avenir car elles ont la particularité d’avoir un fort rendement (elles poussent naturellement, en quantité, sans pesticides ni engrais) et ont des qualités nutritives qui peuvent être supérieures à celles du soja …

 

 

Quelques conseils importants :

– ne jamais manger une plante que l’on ne connaît pas.

– attention à l’endroit de récolte (bord de champs où pesticides ou insecticides sont pulvérisés…).

Ces mauvaises herbes se trouvent dans tous les jardins et friches, documentez-vous, cueillez mais attention certaines plantes étant mortelles il ne faudra passer à la dégustation, en salades, soupes ou beignets, qu’après l’aval d’un spécialiste en botanique comme le très réputé François Couplan  www.couplan.com

Pour commencer, 3 plantes intéressantes sur le plan nutritif et faciles à repérer :

Le chénopode blanc ou « épinard sauvage » (Chenopodium album) est un légume oublié consommé par les romains et les indiens d’Amérique du Nord. On peut les ramasser au printemps et jusqu’à la fin d’octobre. Souvent considérée comme une mauvaise herbe elle est visible dans tous les jardins et friches industrielles.

Les jeunes feuilles font de bonnes salades, plus âgées, elles forment avec les sommités encore tendres, un excellent légume cuit que l’on peut préparer comme les épinards.

Les graines sont comestibles une fois cuites (pour en éliminer les Saponines).

Il est très riche en protéines complètes, vitamine A, C et calcium. Il contient aussi de la vitamine B, du phosphore et du fer.

Attention toutefois car, à la cuisson, la plante fabrique des oxalates qui peuvent être irritants. Il faut donc éviter d’en consommer avec excès. Il est important de ne consommer que les plantes qui n’ont pas été traitées car le taux d’absorption des pesticides est très important au niveau des graines.

Stellaire ou Mouron blanc (Stellaria media)

Mauvaise herbe très fréquente, couvrant souvent le sol d’un épais tapis vert dans les bois ainsi que dans les jardins et autres terres cultivées, surtout sur sols légers.

Avec la Stellaire on peut préparer une salade savoureuse au léger goût de noisette : tiges et feuilles tendres se mangent. On peut aussi en ajouter dans les potages.

Elle se récolte facilement tout au long de l’année.

La plante est assez riche en vitamine C, en calcium et magnésium.

On peut en manger en quantité importante.

Ortie dioïque ou Grande ortie (Urtica dioica)

Plante vivace vigoureuse, poussant en colonies, d’une hauteur de 60cm à 1m50. Tiges et feuilles sont couvertes de poils. Les feuilles ne sont munies de poils que sur le dessus, il est donc possible de prendre une ortie par le dessous sans se piquer.

Habitat très varié, souvent à proximité des habitations, sur sol riche.

Les jeunes feuilles, dotées d’une grande valeur nutritive, sont comestibles crues ou cuites. L’ortie forme un excellent légume que l’on peut accommoder de nombreuses manières. Les feuilles âgées sont à déconseiller car elles prennent un désagréable goût de poisson.

En balade, il est possible de manger des jeunes pousses crues en les roulant en boule dans le creux de la main (rouler la feuille par le dessous en emprisonnant ainsi la surface supérieure urticante et presser le tout).

Plante médicinale, l’ortie est dépurative, tonique, diurétique et antianémique. Elle est riche en vitamine A, B et C (100 mg pour 100 g de feuilles). Elle contient calcium, fer, potassium, phosphore et magnésium. Elle est très riche en protéines.

La tisane d’ortie outre son effet médicinal est aussi un excellent produit de rinçage pour les cheveux.