Une première création contemporaine à Versailles depuis Le Nôtre ?

Bosquet du rond vert en 2013 Bosquet du rond vert en 2014

Dans les pas d’André Le Nôtre …

Jardiniers de père en fils, Il reçoit une formation académique dans l’atelier de l’artiste Simon Vouet, au Louvre. Ce qui fait de lui un habile dessinateur, un artiste qui développe le sens de la perspective et des effets d’optique (Collimation et anamorphose), en plus de maîtriser parfaitement la science des sols ainsi que l’art de l’acheminement hydraulique.

Le bosquet de l’ancien Théâtre d’eau de Louis XIV, aujourd’hui appelé bosquet du Rond Vert, a été créé, entre 1671 et 1674, par Le Nôtre, en collaboration avec Le Brun. C’est le décorateur et machiniste Vigarani qui coordonne le travail des fontainiers Claude Denis et Francine ainsi que des sculpteurs Gros, Tuby et Gaspard Marsy.

Ce bosquet, alors nommé bosquet du Théâtre d’eau, fût l’un des plus célèbres de Versailles, l’un de ceux dont Louis XIV tînt jusqu’à la fin de ses jours à le conserver, malgré son coût d’entretien astronomique, non seulement en raison de la fragilité de ses décors composites, mais aussi par sa consommation en eau.

Louis XV le simplifie, n’en conservant que le tracé. Louis XVI lui donne son dessin actuel sous le nom de bosquet du Rond Vert. Endommagé par la tempête de 1999, le bosquet est en friche et servait d’entrepôt.

Suite à un concours international lancé auprès de créateurs de jardin pour la restauration du bosquet du Théâtre d’Eau, le paysagiste Louis Benech et l’artiste Jean-Michel Othoniel ont été choisis pour leur projet de création contemporaine qui sera livré en 2014.

Une première création contemporaine à Versailles depuis Le Nôtre et Mansart ?

Pour ce bosquet du Théâtre d’eau, Jean Michel Othoniel va créer des sculptures inspirées par des dessins de chorégraphies du maître de ballet de louis XIV.

C’est un bosquet fontaine en 3 axes : une scène en eau , une salle, un grand espace minéral.

Il y aura 90 arbres sur 1,5 hectare c’est peu, ils pousseront en sujets  isolés et prendront pleinement leur place en 30 ans. Les arbres auront de grands développements, mais ils vont se toucher. Ils seront plantés petits pour s’enraciner profondément pour longtemps et ne craindront pas les vents violents …

Le parti pris de Louis Benech est de créer un bosquet accueillant, moins fragile que ceux du XVIIe siècle et pouvant être ouvert au public en permanence. Les espèces et tonalités utilisées sont assez sombres avec des graminées qui vont être blondes quand les sculptures de Jean Michel Othoniel seront or.

Les arbres choisis par Louis Benech – hêtres, chênes verts, Filaire à large feuille ne dépasseront pas les dix-sept mètres voulus par Le Nôtre, permettant ainsi au bosquet de rester complètement invisible depuis le Château et de s’intégrer au domaine.

Une promenade dansante :

Le visiteur sera convié à découvrir une promenade dansante menant à une grande clairière de lumière et d’eau. Trois sculptures-fontaines seront réalisées par Jean-Michel Othoniel. Posées à fleur d’eau et composées d’entrelacs et d’arabesques dorées en perles de Murano, matériau « signature » de l’artiste, elles s’inspirent directement des ballets donnés par Louis XIV et de l’Art de décrire la danse de Raoul-Auger Feuillet de 1701.

Ce projet a été imaginé dans le respect des lieux et de leur histoire. Il sera totalement réversible : tous les ouvrages maçonnés et hydrauliques encore présents seront conservés et tous ceux conçus aujourd’hui seront réalisés en « sur-œuvre ».

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La biodiversité dans un jardin

herisson Comment créer ou maintenir un équilibre biologique ?

La diversité évite la propagation des parasites et des maladies. Les oiseaux sont par exemple des prédateurs très actifs d’insectes, de larves, de limaces. Les lézards luttent contre les acariens (araignées rouges et jaunes) et les pucerons. Le hérisson se nourrit de limaces, escargots, et de larves tout comme les batraciens (grenouilles, crapauds, tritons…).

Les gestes de bases pour accueillir cette faune et favoriser l’ écosystème :

  1. Arrêter d’utiliser des pesticides et des engrais chimiques
  2. Mettre en place des ‘habitats naturels : tas de bois, souches d’arbres, petits fagots de tiges creuses ou de rameaux épineux, amas de vielles pierres, briques, tuiles sont le gîte idéal pour les petits animaux et insectes pollinisateurs (qui favorisent la fécondation des fleurs)
  3. Aménager un plan d’eau : même petit, vous accueillerez rapidement toute une faune utile (libellules, grenouilles, crapauds, salamandres, oiseaux) qui s’y baigne, boit, niche et s’y nourrit.
  4. Semer une prairie fleurie de quelques mètres carré
  5. Laissez des zones « franches »non tondues ou un massif de plantes sauvages livré à lui-même, de nombreux insectes viendront s’y installer
  6. Nourrir les oiseaux l’hiver, et installer des nichoirs : Les mésanges sont des auxiliaires de grande importance au jardin, un couple peut attraper plusieurs milliers d’insectes pour nourrir ses petits, surtout des chenilles de papillons ravageurs mais aussi des pucerons, des araignées… En hiver, elles peuvent par exemple détruire la quasi-totalité des parasites du verger (ver de la pomme)
  7. La haie champêtre offre une grande diversité d’habitats où les petits animaux trouvent une protection contre les intempéries et les prédateurs

lezard

papillonQuelques idées de plantes pour la faune des jardins

Les arbres et arbustes de nos forêts sont d’une grande richesse pour les petits animaux. Noisetier, hêtre, aubépine, sureau, charme, prunellier, viorne boule-de-neige, groseillier, buisson ardent, pommiers sauvages, sorbier, houx… sont idéaux, leurs baies font le régal des oiseaux.

Les grimpantes : le chèvrefeuille, le lierre, la mûre, la vigne vierge et la clématite servent de garde-manger et de protection aux oiseaux…

Les massifs de fleurs : tournesols, cosmos, asters sont très appréciés pour leurs graines à la fin de l’automne. Ne coupez pas les inflorescences séchées, certains oiseaux comme le chardonneret s’en nourrissent.

 

La transition écologique « en vert et contre tout »

Les rapports s’accumulent pour nous dépeindre une situation écologique critique : dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, érosion des terres arables, pollution des sols, de l’eau, de l’air, épuisement des ressources naturelles.

Le dernier rapport en date « Approaching a state-shift in earth’s biosphere » rédigé par 22 chercheurs appartenant à 15 institutions scientifiques internationales prévoit que la moitié des climats que nous connaissons aujourd’hui sur terre pourraient bientôt avoir disparu et seront remplacés par des conditions qui n’ont jamais été connus par les organismes vivants. Et ce changement s’effectuerait de manière brutale.

Face à cette situation, un mouvement mondial s’est structuré autour de l’idée de transition pour passer d’une société tournée vers la consommation de masse vers une civilisation plus humaine et écologique.  Les hommes politiques ne prennent pas de décisions, la société civile s’en charge ! Il ne s’agit pas de réformes structurelles de grandes ampleur mais de multiples actions locales comme en témoigne les AMAP*.

(*Association pour le maintien de l’agriculture paysanne)

Se nourrir : Il semble nécessaire de relocaliser l’agriculture autour des bassins de vie. Les légumes et les fruits sont cultivés sans produit chimique par des producteurs locaux et distribués en circuit court. Ils ne fonts pas des milliers de kilomètres, ils sont de saison, sont meilleurs et favorisent le développent d’un nouveau tissu social. Parfois nous préfèrerions manger des fraises en hiver … mais cela nous permet de renouer avec le rythme de la nature, il faut faire avec … Les AMAP  sont nées au Japon dans les années 1960 pendant le développement de l’agriculture intensive. Les Teikei « mettre le visage du paysan sur les aliments » de développent ensuite aux USA puis en Europe.

Nous devons aussi en parallèle modifier nos habitudes alimentaires afin de préserver notre autonomie en matière d’alimentation. D’ici 40 ans la population française aura augmenté de 8 millions d’habitants alors que la France est déficitaire de 1,7 millions d’hectare. Il est possible de concilier besoins alimentaire et usage de terres en redéfinissant les besoins nutritionnels. Trop habitué à une alimentation carnée et sucrée, nous devons nous orienter vers une ration contenant plus de céréales de fruits et de légumes ce qui permettrait de libérer de la surface agricole …

Il y a beaucoup d’autres réflexions ou initiatives intéressante et efficaces qui sont mises en œuvre. Ce qui compte c’est que chaque action est un pas en avant, comme l’illustre cette fable du Colibri :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.

Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre.

Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit :

«Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu»

Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Légende amérindienne racontée par Pierre Rabhi*

*Pierre Rabhi

Initiateur du Mouvement Colibris, reconnu expert international pour la lutte contre la désertification, Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France. Depuis 1981, il transmet son savoir-faire en Afrique en cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux plus démunis et à sauvegarder leur patrimoine nourricier.

Auteur, philosophe et conférencier, il appelle à « l’insurrection des consciences » pour fédérer ce que l’humanité a de meilleur et cesser de faire de notre planète-paradis un enfer de souffrances et de destructions. Devant l’échec de la condition générale de l’humanité et les dommages considérables infligés à la Nature, il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à réaliser l’importance vitale de notre terre nourricière et à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une « sobriété heureuse ».

Créer son potager en ville

potager Antoine1 Créer un potager :

Il faut un terrain bien ensoleillé bien drainé et orienté sud/ouest, idéalement adossé à un mur. Attention aux arbres trop proches car leurs racines risqueraient de vous gêner rapidement. Concernant les dimensions tout est possible sachant qu’il faut compter environ 25m2 pour nourrir une personne …

2 options coup de cœur pour le délimiter : les plessis en noisetier ou des planches en chêne ou en châtaigner.

Suivant la taille de vos carrés, prévoyez un cheminement à l’intérieur pour faciliter l’accès pour l’entretien et la récolte.

Pour les débutants je conseille de commencer par : tomates, aubergines, courgettes, pommes de terre (si vous avez de la place) et salades qui se cultivent facilement.

Les tomates nécessitent un sol riche en humus qui leur donnera plus de goût.

Ils existent de nombreuses variétés de tomates essayez en plusieurs, quelques suggestions :

Tomate cerise rouge poire, Marmande verte, Cœur de bœuf de ligure, Anna Russe (rouge), Rose de Berne (rouge)

Noire de Crimée                                                                                                      Valencia (jaune)

Tomate noire de Crimée

 

Tomate Valencia jaune

Avant de planter vos pieds de tomates déposez au fond du trou quelques branches d’orties sans les racines, afin de fortifier les plants et lutter contre les maladies, l’autre solution est l’arrosage au purin d’orties un peu plus efficace.  Planter votre pied de tomate incliné en recouvrant légèrement le bas de la tige afin de favoriser de développement racinaire qui permettra une meilleure production. Rebouchez avec du terreau pour favoriser un bon développement.

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Les mauvaises herbes « en vert et contre tout »

Ortie

Les plantes sauvages vont-elles nous sauver ?

Depuis la fin de l’ère paléolithique, il y a à peine plus de 10 000 ans, et l’invention de la culture, nous avons perdu le lien avec la nature mais sur l’échelle de son existence «l’homme a passé 99,5% de son temps à vivre de la nature et 0,5% de la culture ».

Tout est donc encore possible pour nous les urbains, et en particulier la redécouverte de végétaux sauvages comestibles.

Ces plantes sont aussi prometteuses d’avenir car elles ont la particularité d’avoir un fort rendement (elles poussent naturellement, en quantité, sans pesticides ni engrais) et ont des qualités nutritives qui peuvent être supérieures à celles du soja …

 

 

Quelques conseils importants :

– ne jamais manger une plante que l’on ne connaît pas.

– attention à l’endroit de récolte (bord de champs où pesticides ou insecticides sont pulvérisés…).

Ces mauvaises herbes se trouvent dans tous les jardins et friches, documentez-vous, cueillez mais attention certaines plantes étant mortelles il ne faudra passer à la dégustation, en salades, soupes ou beignets, qu’après l’aval d’un spécialiste en botanique comme le très réputé François Couplan  www.couplan.com

Pour commencer, 3 plantes intéressantes sur le plan nutritif et faciles à repérer :

Le chénopode blanc ou « épinard sauvage » (Chenopodium album) est un légume oublié consommé par les romains et les indiens d’Amérique du Nord. On peut les ramasser au printemps et jusqu’à la fin d’octobre. Souvent considérée comme une mauvaise herbe elle est visible dans tous les jardins et friches industrielles.

Les jeunes feuilles font de bonnes salades, plus âgées, elles forment avec les sommités encore tendres, un excellent légume cuit que l’on peut préparer comme les épinards.

Les graines sont comestibles une fois cuites (pour en éliminer les Saponines).

Il est très riche en protéines complètes, vitamine A, C et calcium. Il contient aussi de la vitamine B, du phosphore et du fer.

Attention toutefois car, à la cuisson, la plante fabrique des oxalates qui peuvent être irritants. Il faut donc éviter d’en consommer avec excès. Il est important de ne consommer que les plantes qui n’ont pas été traitées car le taux d’absorption des pesticides est très important au niveau des graines.

Stellaire ou Mouron blanc (Stellaria media)

Mauvaise herbe très fréquente, couvrant souvent le sol d’un épais tapis vert dans les bois ainsi que dans les jardins et autres terres cultivées, surtout sur sols légers.

Avec la Stellaire on peut préparer une salade savoureuse au léger goût de noisette : tiges et feuilles tendres se mangent. On peut aussi en ajouter dans les potages.

Elle se récolte facilement tout au long de l’année.

La plante est assez riche en vitamine C, en calcium et magnésium.

On peut en manger en quantité importante.

Ortie dioïque ou Grande ortie (Urtica dioica)

Plante vivace vigoureuse, poussant en colonies, d’une hauteur de 60cm à 1m50. Tiges et feuilles sont couvertes de poils. Les feuilles ne sont munies de poils que sur le dessus, il est donc possible de prendre une ortie par le dessous sans se piquer.

Habitat très varié, souvent à proximité des habitations, sur sol riche.

Les jeunes feuilles, dotées d’une grande valeur nutritive, sont comestibles crues ou cuites. L’ortie forme un excellent légume que l’on peut accommoder de nombreuses manières. Les feuilles âgées sont à déconseiller car elles prennent un désagréable goût de poisson.

En balade, il est possible de manger des jeunes pousses crues en les roulant en boule dans le creux de la main (rouler la feuille par le dessous en emprisonnant ainsi la surface supérieure urticante et presser le tout).

Plante médicinale, l’ortie est dépurative, tonique, diurétique et antianémique. Elle est riche en vitamine A, B et C (100 mg pour 100 g de feuilles). Elle contient calcium, fer, potassium, phosphore et magnésium. Elle est très riche en protéines.

La tisane d’ortie outre son effet médicinal est aussi un excellent produit de rinçage pour les cheveux.

 

 

L’agriculture au cœur des villes

« en vert et contre tout »

agriculture au coeur des villesComment peut-on mieux préparer nos villes à répondre aux défis écologiques et sociaux du 21ème siècle ? Comment l’agriculture urbaine sous toutes ses formes peut-elle y contribuer ?

Il y a quelques mois nous avions parlé de Détroit aux Etats Unis. Ces villes en transition développent des systèmes alimentaires alternatifs. Ces nouveaux aménagements paysagers « productifs », sont autant d’outils proposés pour réfléchir au potentiel de l’agriculture urbaine pour les prochaines années car en 2050, 70% de la population mondiale vivra dans des grandes agglomérations.

La réintroduction de ce modèle de production se développe rapidement et les expériences se multiplient : potagers partagés dans les rues, ruches, jardins maraîchers et serres sur les toits, mais aussi utilisation des déchets organiques et des composts urbains recyclés sur place.

Des projets sont en cours comme la tour de la biodiversité dans le 13ème arrondissement qui devrait voir le jour en 2015 et Paris compte déjà presque 4 hectares de verdure sur ses toits, créés depuis le plan biodiversité de novembre 2011. Versailles et son potager sont un peu à part, mais constitue un patrimoine tellement extraordinaire, à visiter d’urgence …

Aujourd’hui, des fermes du ciel, véritables tours agricoles apparaissent dans les réflexions sur une ville parfaitement autonome, avec la possibilité d’une filière intégrée avec une étape de production à chaque étage (Dragonfly à Manhattan, véritable ferme urbaine, les 120 jardins potager de Sky Green et sa production de 500 kg de légumes par jour). Le professeur en sciences environnementales l’américain Dikson Despommier soutient qu’une tour de 30 étages pourrait nourrir 50 000 personnes. Peut-être une solution aux problèmes de disponibilité foncière et d’occupation des sols, à un moment où le projet de reverticaliser les villes prend place dans l’agenda des politiques. Les fermes verticales proposent, en effet, l’élimination des coûts de transport et de leur impact carbone, ainsi qu’un approvisionnement régulier face aux aléas climatiques et saisonniers des productions de plein champ.

Le développement d’une agriculture urbaine est ainsi porteur d’avantages de nature esthétique et d’embellissement de la cité ; on peut également en attendre des développements en matière de tourisme vert, ou de balades identitaires et patrimoniales dans la ville.

Enfin, une dernière vertu de l’agriculture urbaine réside dans ses potentialités en matière environnementale, en termes de réduction des îlots de chaleur.

Une des plus importantes limites au déploiement de l’agriculture en ville est liée à la qualité médiocre des sols urbains. Ces sols sont non seulement secs, tassés, riches en nitrates et quelquefois pollués, avec une forte teneur en métaux, mais leur origine est aussi très difficile à tracer, surtout s’ils ont été déplacés. Cette question se pose de manière aiguë dans les jardins partagés, dont les usages alimentaires sont encore sujet à caution, et dans les processus de reconversion des sols, dont le retour à l’activité agricole risque de se révéler bien difficile. De plus, l’agriculture urbaine se heurte au fait que beaucoup d’espèces animales ou végétales ne sont pas en mesure de vivre, de pousser ou de survivre de manière spontanée sur les terrains urbains qu’elles occupent notamment car les milieux de ces espaces sont soumis à la forte pression des citadins et de leurs nombreuses activités.

 

Comment créer un poulailler en ville

poulaillerInstaller son poulailler :

Toutes les jardineries proposent aujourd’hui des poulaillers mais soyez attentifs aux 4 éléments suivants :

  • Prévoir au minimum 1m2 par poule
  • Pour le pondoir, il faut une zone en hauteur couverte, fermée et accessible pour prendre les œufs
  • Un perchoir (les poules dorment en hauteur)
  • Une zone extérieure pour permettre aux poules de gratter le sol

Que dit la loi :

  • Entre 1 et 5 poules : pas de contraintes
  • Pour les coqs : attention aux nuisances sonores qui pourront vous être reprochées par vos voisins.Marans1

On peut donc se lancer sans risque dans la mise en place d’un petit poulailler !

Comment les nourrir :

Omnivores par nature, les poules mangent à peu près tout. Si vous voulez des œufs de qualité, privilégiez une alimentation naturelle à compléter avec des céréales bio.

Oeufs 2013La production :

En moyenne, une poule pond environ un œuf tous les deux jours avec quelques pauses dans l’année.

Les nuisances :

L’alimentation des poules attirent les rongeurs, en particulier les rats.

Pour éviter cela, le blé doit être mis dans des mangeoires pour volailles placées à 30cm du sol.

poule-rousseRetour d’expérience :

François et Valérie et leurs 3 enfants habitent à Versailles depuis 10 ans. Ils ont décidé il y quelques mois d’acquérir 3 poules. Ils ont choisi 3 races différentes, toutes sont de bonnes pondeuses : la Marans (noire) aux œufs de couleur chocolat, la Sussex (blanche avec un col noir) et la poule rousse traditionnelle.

« Nous avons fait notre poulailler nous-mêmes avec du grillage à lapin et quelques planches de coffrage pour le pondoir. Nous leur donnons une grande partie de nos déchets alimentaires. Le contact avec les animaux nous a semblé important pour les enfants car les activités urbaines nous éloignent progressivement de la nature. Nous avons donc découvert en famille la joie d’aller ramasser nos œufs en plein cœur de la ville et le plaisir d’un « vrai » œuf à la coque . »

Un Jardin « en vert et contre tout »

mai2013La nature en vert et contre tout …

La ville de Détroit (USA), cimetière industriel, renait sous la forme de potagers au gré des friches manufacturières et des terrains à l’abandon. Ce n’est pas l’espace qui manque, et on voit refleurir la nature partout où se trouvait autrefois le temple des grosses cylindrées. Retour à la nature nourricière !

l’agriculture urbaine n’est pas un effet de mode mais bien un mode de consommation et surtout donc de production en ces temps de crise économique.

Les jardins partagés sont des espaces verts délaissés, dans les milieux urbains où les gens d’un voisinage se partagent de petites parcelles de terre sur lesquelles ils peuvent faire pousser fleurs, herbes aromatiques ou légumes tout comme les jardins ouvriers qui furent très populaires durant la Seconde Guerre Mondiale, apportant un complément alimentaire vital. C’est aussi le moyen de recréer un lien avec son quartier, sa ville avec pour objectif commun de favoriser le développement de la nature dans nos mégapoles urbaines.

Les enjeux du jardin partagé vont plus loin encore : engager une réflexion sur l’organisation de l’espace urbain, transformer notre rapport à la consommation et réintroduire la nature dans nos vies.

Munis de pelles, râteaux, sécateurs, paillis, plants en tout genre, les jardiniers guérilleros se réapproprient la ville et sèment partout où ils passent. Les petites actions de végétalisation sont aussi magiques que les grandes, laisser vous porter et devenez jardinier urbain avec enfants, amis et voisins …

Jardiniers de la ville ce sont dans les interstices qu’il faut semer et se laisser surprendre par la puissance de la nature …

Ces maires qui nous offrent des poules …

poule1« Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin à s’adonner à n’importe quelles activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine »

Pierre RABHI « Vers la sobriété heureuse »

Aujourd’hui certaines villes sont actives : en Belgique par exemple, pour la 3ème fois, la ville de Mouscron a décidé d’offrir deux poules pondeuses à chaque foyer candidat pour inciter à réduire le volume des déchets ménagers.

En France, le 19 avril dernier, dix couples ont été offerts à des Bruzois (Rennes) volontaires. Certains se regroupant même pour monter un petit poulailler collectif.

A Versailles, de plus en plus d’adeptes recyclent intelligemment leurs déchets alimentaires et dégustent les œufs du jour comme celui de la « poule marans » à la couleur étonnante …

Œufs de la race Marans (la poule aux œufs d’or)

Œufs de la race Marans (la poule aux œufs d’or)